SG2 - Longtemps je me suis couché de bonne heure.

Longtemps je me suis couché de bonne heure disait Marcel, eh bien pas moi. Pourtant, en cette veille de match contre le Pays des Olonnes 3, je décidai de faire une entorse à la règle. Avant minuit, je dormais.

C’est donc frais et dispo que je me présentais salle des Commées où j’arrivais en même temps que Florian. Il me souhaita d’emblée un bon anniversaire (eh oui, c’était mon anniversaire jeudi). Surpris et heureux qu’il s’en souvienne, nous devisâmes du parking aux vestiaires. Il m’interrogeait sur ma longévité au sein de l’équipe, je lui répliquais : « Hâtons-nous aujourd’hui de jouir de la vie. Qui sait si nous serons demain ! ».

Pendant ce temps là, nos adversaires étaient déjà en train de s’échauffer avec un certain entrain. Nous avions perdu au match aller et nous devions à nos supporters une revanche. Las, pas une seule personne ne garnissait les gradins des Commées. Et je dis bien pas une ! En dehors des protagonistes de la rencontre et de la table de marque, la salle était froide et déserte. Enfin non, j’exagère, la salle n’était pas froide puisque Fred était passé le matin pour allumer le chauffage.

En voyant cela et en comparant avec la foule présente lors des matchs de l’équipe première, je me disais que le monde récompense plus souvent les apparences du mérite que le mérite même. Mais bon, nous avions un match à gagner.

Pour cela, du changement dans l’équipe, en effet, Johann s’étant écrasé la main au travail et étant out pour plusieurs semaines, nous avions le renfort de Tom, un cadet, à la mène. Mais c’est Florian qui débute à ce poste contre une équipe complètement changée également par rapport au premier match et composée de nombreux cadets. Ca va courir…ça va nous faire mal !

Défense indiv des 2 cotés et début de match enlevé. Nous faisons tourner l’effectif pour tenir le coup physiquement et heureusement que Fred est là pour nous maintenir au score. La mi-temps est atteinte avec seulement quelques points de retard. Tous les espoirs sont encore permis.

Fred, encore lui, c’est décidément le héros du jour, décide de passer en zone pour ce début de deuxième. 3 paniers à trois points et quinze points de retard nous font repasser en indiv rapidement. Pour rajouter à cela, l’arbitre commence à nous siffler un paquet de fautes plus ou moins justifiées. Tom s’énerve : « La société est bien foutue, elle fout des uniformes aux cons pour qu’on les reconnaisse ! » Aussitôt je décide avec la sagesse de mes maintenant 36 ans de le calmer : « Ecoute, Tom, je n’aime pas dire du mal des gens, mais effectivement, il est gentil ». Mais bon, il faut reconnaitre qu’il siffle de la même manière pour les 2 équipes et en plus il est seul.

La fin de rencontre approche, tout suffocant et blême, quand sonne l’heure, je me souviens des jours anciens (où nous gagnions facilement nos matchs) et je pleure. Score final 56 à 76.

Je me reprends rapidement et décide d’être heureux, c’est meilleur pour la santé. Je me dis que la défaite est novatrice, la victoire conservatrice. Cela va donc nous obliger à nous reprendre. En plus j’ai ramené quelques boissons pour fêter mon année de plus.

Dans les douches je ne sais comment demander à Fred pourquoi il a décidé de passer en zone : - Tu dois promettre de pas te vexer.

- Non ! Non non non ! Ce genre de promesses c’est pas tenable. J’ai aucune idée moi de ce que t’as à me dire, alors si toi tu te décides pas à me dire ce que t’as à me dire, comment savoir d’avance si j’me vexerais pas, s’qui fait que je risque de me vexer quand même en oubliant ma belle promesse. - Bon bon, laisse tomber. - Ah non ! Impossible ! C’que tu viens de dire là est si intriguant que l’oublier est tout à fait hors de question !

Là-dessus Jeremy se pointe énervé lui aussi :

- Calme-toi, fume une cigarette. - J’ai arrêté. - Tu as eu raison. - Pourquoi t’en as une ?

Bref, comme je le disais dans un précédent commentaire, nous avons encore passé un après-midi à la salle, et …réjouissez-vous, chers lecteurs, le pire reste encore à venir…

Pas de scoring cette fois ci, mais la liste des auteurs et titres des films cités dans ces quelques lignes : PROUST, VOLTAIRE, RACINE, DE LA ROCHEFOUCAULT, VERLAINE, CHASE JOHNSON, WERBER, « Bernie », « Réservoir Dogs », « Pulp Fiction », « le père noël est une ordure ».

Seb

Réagir à cet article - dje - 19 janvier 2012