Luçon et le Pays des Olonnes se mesurent aux leaders.
Les Vendéens pour finir l’aller en beauté
Les deux coaches présentent chacun le futur adversaire de l’autre.
Laurent Hay, entraîneur de Luçon, et Sébastien Cartier, entraîneur du Pays des Olonnes, a accepté de se remémorer leur match, face au prochain adversaire de leurs voisins.
Quels souvenirs gardez-vous de votre match contre, Saint Clément (futur adversaire du POB), ou La Rochelle (futur adversaire du LBC) ?
Laurent Hay : « St Clément, c’est un souvenir frustrant. Nous avions fait les trois-quarts du match devant. Notre défaite n’est due qu’à une mauvaise gestion de la fin de match, »
Sébastien Cartier : « La Rochelle ? C’est le dernier match que nous avions disputé au complet, avant de connaitre une série de blessures, Ce fut excellent, tant en défense que collectivement, même si La Rochelle avait des absences. »
Quels sont les atouts individuels et collectifs de Saint-Clément et La Rochelle ?
L. H. : « L’axe 1-5 est fort. C’est complet et équilibré, le danger peut venir de partout. Cette formation est a la fois créative et maligne dans I’expression du jeu, Je pense toutefois qu’elle est plus performante en attaque qu’en défense. »
S. C. : « Tous leurs postes sont doubles, avec des joueurs de niveau égal. Leur rendement, n’est donc jamais en baisse, A la mène, elle dispose d’un élément très performant. La Rochelle dispose de joueurs qui ont connu le niveau supérieur. C’est un mélange savant de jeunesse, de talent et d’expérience précieuse, »
Quels conseils donneriez-vous à votre confrère vendéen ?
L. H. : « Je n’ai aucun conseil à donner à Sébastien. Je sais que si nous devions rejouer Saint-Clément, je dirais au groupe de rester concentrer et constant pour faire face aux alternatives défensives adverses, et de donner une priorité a la défense, »
S. C. : « Laurent ne laisse pas de place au hasard, Pour tenter de vaincre La Rochelle, les Luçonnais devront s’efforcer de les faire douter. »
La 13° journée. Samedi (20 h) :
Beyssac - Dax, Carquefou - Pau, Luçon - La Rochelle, Mont de Marsan - Hagetmau, Saint-Clément - Pays des Olonnes, Brissac - Pornic, Toulouges - Garonne Basket.
« On en veut toujours plus »
LUÇON - UB LA ROCHELLE Les Rochelais concluent la phase aller par un derby. La confrontation s’annonce prometteuse.
Quoi de mieux pour les joueurs de l’UBLR que d’étrenner leur statut de leader par un déplacement à l’accent de derby ? Car chez le voisin luçonnais, encore plus qu’ailleurs, les Rochelais savent que leur nouveau rang sera mis à mal. Portés par leur meilleur match depuis que Greg Thiélin est aux manettes de l’équipe, les Maritimes ont, la semaine passée, apporté de sérieuses garanties à leur jeu. « La vérité d’un match n’est pas forcément celle du prochain », souffle néanmoins Thiélin.
Désormais meilleure défense de toute la N2 (moins de 63 points encaissés par match), cette volonté collective fait de l’UBLR une équipe difficile à bouger. « On s’est fait marcher dessus », avait lancé, après la rencontre, Denis Mettay, le coach dacquois. Si les Bleu et Blanc parviennent à imprimer la même intensité chaque week-end, il sera bien difficile de trouver des parades pour leurs adversaires.
Pas de grosse tête L’autre enseignement majeur, c’est que tous les joueurs sur la feuille de match ont, dans une rencontre de cette importance, inscrit au minimum deux points. Le choix de Greg Thiélin, en début de saison, de faire confiance à un groupe de 10 joueurs interchangeables a été conforté. Au gré des rotations, le rythme des Rochelais n’a jamais baissé d’un cran. Déjà tout en haut du classement l’an dernier à la même époque, les joueurs de la cité portuaire semblent également vaccinés contre le syndrome de la « grosse tête ». « L’an passé, certaines victoires nous avaient grisés. Cette saison, ce ne sera pas le cas. La dureté de notre entraînement de mardi a prouvé que l’on en veut encore et toujours plus. »
Plus de problèmes de leadership, le vestiaire rochelais a retrouvé des tauliers. En ce moment, ce que craint Thiélin, ce sont plutôt les adversaires. « Contre nous, ils ont souvent cette capacité à se sublimer. »Pas de prétention dans ses propos mais juste une réalité. « Brissac, Toulouges ou les Pays des Olonnes ont tous sorti des grosses rencontres. » Ce soir, entre une formation vendéenne composée d’anciens Maritimes (du coach Laurent Hay aux joueurs Boudjema Yaïci et Jérôme Zoé) et des Rochelais désireux de poursuivre leur série victorieuse, le derby s’annonce « show ».
Arnaud Marchais
Les Rétais tentent le grand huit
USVRÉBASKET – PAYSDES OLONNES Sept succès de suite ont mené Armand Houinsou et les Villageois à un point seulement des leaders.
Il a connu les accessions en N1, puis en Pro B avec les JSA Bordeaux, où il a joué sept saisons, buté six fois à une marche de la montée sous les couleurs de Rupella et il vient de grimper dans l’ascenseur lors de sa première année à Saint-Clément-des-Baleines. On le voit, à 38 ans, Armand Houinsou n’est pas un pivot de l’année. Il pourrait faire valoir son statut de vénérable ancien chez les irréductibles Villageois, et se contenter d’être un leader de vestiaire. Mais Armand est un exemple sur et en dehors du terrain. Un modèle de rigueur et d’implication.
Le joueur originaire de Saint-André de-Cubzac est vite devenu un pilier essentiel de l’édifice de l’USV Ré Basket. « Il occupe à merveille le rôle de starter du jeu, de puncheur, de rassembleur et de guerrier. Il joue sans doute sa meilleure saison depuis longtemps et affiche de très belles statistiques, tant au rebond qu’au nombre de points marqués », juge Gilles Versier.
« Toujours le même plaisir »
Dernier exemple en date, son épatante contribution (20points) lors du dernier succès à Pornic, pour un match au suspense à couper le souffle(81-84). Après son départ de La Rochelle il y a deux ans, il avait vécu une année sabbatique, mais ne s’était pas posé la question de stopper sa carrière. « Si on m’avait demandé il y a dix ans, il est certain que je ne me serais pas vu jouer encore en N2 à 38 ans. Mais j’aime la compétition, je ressens toujours le même plaisir à retrouver les coéquipiers et à me rendre à l’entraînement. Peut-être même un peu plus car je sais que la fin approche. Tant que je peux encore évoluer à un bon niveau, pourquoi arrêter ? En tout cas, j’ai conservé la même exigence dans ma préparation. » Chargé de projet industriel à Léa Nature, Armand Houinsou est épanoui dans sa vie professionnelle et serein sur les parquets. « Pour moi, c’est un équilibre important. Quoi qu’il arrive le week-end, je dois oublier et je sais que je retrouve mon travail le lundi. »
Refuser la défaite
En ce moment, le basket est une source de grand bonheur. L’USV se trouve dans une formidable série de sept succès consécutifs et respire le bon air des sommets. Mais le placide Armand ne s’enflamme pas. « N’oublions pas qu’après trois matchs, nous avions trois défaites et qu’on nous attribuait le bonnet d’âne. Nous étions encore derniers après cinq journées de championnat. Notre force, c’est que nous savions que notre effectif était cohérent et avait le niveau pour jouer en N2. Nous avons les joueurs capables de tout remettre à l’endroit quand cela ne va pas. Le groupe a su se rassembler, refuser la défaite et se montrer solidaire. » Aujourd’hui, on pourrait même se prendre à rêver aux barrages. Là encore, Armand se dresse sur la pédale de frein. « Restons humbles. La grosse cylindrée du championnat, c’est Rupella. On sent que nous avons gagné le respect des adversaires, mais personne n’a de marge de sécurité. C’est un championnat homogène. Prenons tout ce qu’il y a à prendre et si nous en sommes au même point en mars, il sera temps d’envisager plus. Pour l’instant, c’est beaucoup trop tôt. »
Laurent Bourgoin
LIEU Saint-Clément-des-Baleines (salle du Godinand). HORAIRE Ce soir, à 20 heures.
ARBITRES MM. Bremaud et Authier.
USV RÉ BASKET Fergati, Aultman,Houinsou, Coulibaly,Coussine,Versier,Chauvin,Beuzelin, Fouladoux. Absents : M’Boup (mollet), Slattery et Amet (cheville).
Le GAB ne doit rien gâcher
Un duel indécis attend les Meilhanais dans les Pyrénées-Orientales. La dernière journée de la phase aller de Nationale 2 se déroulera loin de leur base pour les Garonnais qui se rendent à Toulouges ce soir, dans la banlieue de Perpignan, chez une ancienne gloire qui a connu la Nationale 1 avant de chuter. Cette saison, les Pyrénéens orientaux ont été battus à trois reprises chez eux mais de très peu (1 point contre Carquefou et Luçon et 15 contre Pornic), tout en infligeant à La Rochelle une de ses trois défaites (84-75). Autant dire que rien n’est joué d’avance, ni dans un sens ni dans l’autre.
Côté Garonnais, la victoire avec la manière contre Brissac (91-78) a remis du baume au cœur aux joueurs et montre une nouvelle fois que ce groupe a les armes pour s’imposer contre n’importe qui dans la poule. Le tout est de bien se préparer, « et ce n’est pas toujours simple, car il y a beaucoup de boulot », analyse Cyril Marboutin. « On ne s’entraîne que trois fois par semaine, alors il faut bien cibler les bonnes priorités en fonction de la rencontre. »
Une préparation à parfaire
Le coach meilhanais sait très bien que ses troupes auront besoin de la trêve pour rattraper ce retard de préparation, mais sait aussi qu’ils n’ont pas beaucoup de temps en cette fin d’année. D’autant qu’il reste deux rencontres avant la pause médiane, et les équipiers de Nicolas Laulan, à l’image de Cyril Lhomond, impérial samedi dernier, seraient bien inspirés de se rendre à l’autre bout de la poule pour s’imposer, en conservant l’état d’esprit vu contre Brissac : solidarité et abnégation sont les maîtres mots de la force jaune et bleu.
À l’oublier, les Géabécistes en ont payé le prix fort cette saison. Gageons que la sérénité retrouvée sera payante.
Le Stade Montois sur la pente glissante
Les jaune et noir ne doivent pas laisser passer l’occasion de redresser la barre pour leur premier derby à Mitterrand.
Les supporters montois auront dû attendre la dernière journée des matchs aller pour assister enfin à un derby à l’Espace Mitterrand. En effet, les hommes de Philippe Carrère et Patrick Garcia s’étaient rendus à Gamarde au mois d’octobre pour y défier sans succès les promus Udégistes, l’autre club landais de la poule. Entre- temps, des équipes éloignées voire inconnues se sont succédé sur le parquet relooké en bleu dans une ambiance souvent feutrée.
Il est vrai que les spécialistes de la balle orange ont fort à faire avec la concurrence des pensionnaires de Guy-Boniface et de l’Argenté qui sont sous les feux de la rampe ce week-end encore. Il est également vrai qu’ils ont rarement mis le feu aux planches cette saison, ni fait lever les foules et de ce fait, se trouvent aujourd’hui dans la zone de turbulences du classement.
Les nombreuses blessures seront la principale explication de ce phénomène car l’équipe montoise n’a jamais pu aborder une rencontre à 100 % de ses moyens depuis le début du championnat. Thiendou Diassé, fracture au pied, a abandonné ses partenaires dès la troisième journée puis Matthieu Dabadie s’est fait à nouveau mal aux adducteurs il y a un mois. Difficile dans un tel contexte de prétendre tout écraser sur son passage d’autant que les « valides » sont sollicités d’avantage. Victoire impérative
Certains d’entre eux sont au bord de la rupture comme Steven Gamnavo (entorses aux deux chevilles) ou Pascal Tajan (lésion à l’épaule) mais serrent les dents en attendant la trêve. Pourtant, la victoire est impérative ce soir pour les Montois, qui viennent de manquer d’un cheveu un bonus à l’extérieur, sous peine de monter dans la charrette des relégables à une semaine de la venue du leader La Rochelle pour la grande soirée de Noël.
Il y a un mois, cette victoire aurait semblé probable, tellement les « diables rouges » éprouvaient des difficultés avec cinq défaites consécutives mais ces derniers se sont refait une santé depuis et viennent d’enchaîner trois succès. Cette série leur a permis de reprendre place au cœur du peloton et d’aborder la rencontre de ce soir en toute décontraction. Rien n’est plus dangereux qu’une équipe sans pression ! Il faudra donc que les supporters montois jouent à fond leur rôle de sixième homme pour permettre aux jaune et noir de terminer positivement la phase aller sous peine de décrocher au classement. Le succès face à HDC ce soir puis La Rochelle samedi prochain est donc capital.
Samedi dernier, aux Sables-d’Olonne, ils ont fait preuve de caractère et de solidarité pour remonter peu à peu le débours initial et finalement échouer à un point après avoir tutoyé la victoire un instant. Avec la même combativité et un peu plus de maîtrise, ces choses-là sont possibles et Mitterrand rugira de nouveau.