la Rochelle a eu chaud !

La Rochelle - Luçon : 72-66

Laurent Hay, le coach de Luçon avait prévenu avant la rencontre : « Nous n’évoluons pas dans la même catégorie que Rupella. Chacun a son propre championnat à jouer. » Sans Grimaud (présent dans le groupe mais qui n’a pas joué), ni Altier deux de leurs joueurs clefs, les Luçonnais savaient leur tâche ardue. En face, les Rochelais sur une série de 8 victoires d’affilée, récupéraient deux de leurs blessés (Penuisic et Dahbi). Les Vendéens ont, pourtant, très longtemps fait douter leur voisin rochelais. Des maritimes en manque d’inspiration tout au long de la rencontre. Si Meité pour le LBC ouvrait les hostilités d’un tir à 3 points, Koïta côté maritime lui répondait sous les cercles (8-7, 3’).

Le match n’arrivait, néanmoins, pas à se décanter. Le jeu avait du mal à trouver de la continuité du fait du manque d’adresse des deux équipes. Les bleu et blanc allaient mettre le coup de collier nécessaire pour créer le premier écart. Les ouailles de Thiélin mettaient un peu plus d’intensité défensive dans leur production. Un 13-2 sanctionnait les Vendéens. Massoubre (par deux fois à 3 points) et Bonnelalbay étaient les artisans de cette bonne passe (23-13, 10’). Huit points en 5 minutes, c’est ce qu’offraient, ensuite, les deux équipes (27-19, 15’). C’était un véritable désert de réussite qui émaillait le second quart-temps. La Rochelle balbutiait son jeu et Luçon se rapprochait (34-26,20’).

En déficit de rotations, Luçon continuait, pourtant, à faire douter les Rochelais. La défense de Rupella ne parvenait pas à contrôler le massif Tilev (9 points dans le 3e quart-temps). En net manque de maîtrise, les joueurs de la cité portuaire déjouaient (37-32,22’,42-40’,25’). Les maritimes restaient, toutefois, à flots grâce à la réussite extérieure de leurs ailiers (48-47, 30’). Le dernier quart-temps donnait lieu à un véritable chassé croisé. Koffi puis Tilev donnaient l’avantage au LBC (51-56, 34’). « Le seul regret, c’est que les joueurs n’ont pas assez cru en eux avant la rencontre. Ce soir (samedi), l’équipe a bien vu que rien n’est impossible » glissait Hay après le match. Bonnelalbay (meilleur marqueur du match avec 21 points) remettait, lui, de l’ordre dans la maison Rupella.

En panne de sérénité, les bleu et blanc faisaient, néanmoins, passer des frissons à leurs supporters. Encore en tête à 4 minutes du terme de la partie, les hommes de Laurent Hay croyaient tenir leur exploit (57-58, 36’). Mais c’étaient les hommes forts du secteur intérieur qui faisaient pencher la balance du bon côté pour le leader rochelais. Dahbi se chargeait de provoquer les fautes avant d’aligner les lancers francs. Koïta apportait lui aussi sa pierre à l’édifice pour une victoire dans la douleur (72-66,40’).

LA ROCHELLE - LUÇON : 72 -66 (23-15, 11-11, 14-21,24-19). Arbitres : MM. Martin et Tréhin.

LA ROCHELLE : Iglesias (2), Penuisic (5), Bonnelalbay (21), Dahbi (13), Koïta (10), puis Yaïci (4), Massoubre (14), Bourles (-), Sylla (3), Gautreau (-).

LUÇON : Pichierri (8), Hermouet (11), Koffi (16), Meité (12), Tilev (15) puis, Bocquier (2) Bléneau (2).

Après La Rochelle - Luçon (72-66) : « C’est ça, une équipe »

Longtemps en souffrance, les Rochelais, très réalistes, ont tout de même réussi à s’imposer. Rupella devient une véritable machine à gagner.

Rupella Basket a entamé décembre comme il avait conclu novembre : par un succès. Une habitude qui dure depuis presque deux mois. Certes, la victoire acquise face à Luçon n’aura pas marqué les esprits. Mais ces deux points récoltés dans la douleur pèseront lors du décompte final. À défaut d’être géniaux, les Rochelais se sont montrés pragmatiques.

Une constante. Les Bleu et Blanc n’ont jamais dominé outrageusement leurs adversaires. Thomas Massoubre avance une première interprétation : « On sait que nous n’avons aucune marge sur les autres. C’est pour cela que les scores sont aussi serrés. » L’argument peut s’entendre, mais il n’explique pas tout. Impressionnants de sérénité il y a quinze jours contre Garonne, les joueurs de la cité portuaire ont parfois été plus spectateurs qu’acteurs de ce derby. « On a souvent été dans la réaction. Il faudrait que nos prises d’initiatives durent plus longtemps », concédait Aba Koïta. À quatre minutes du buzzer, Luçon et son effectif étroit (du fait des blessures) tenaient l’exploit du week-end (57-58, 36e). Sauf que ces situations, les Maritimes les connaissent par cœur. Désormais, la bande à Thiélin ne panique plus. Leur secret ? Koïta répond sans détours : « La solidarité. Il y a une véritable force collective qui émane de ce groupe. »

Des « filouteries » gênantes

Pourtant, Luçon a tout fait pour contrarier leur harmonie. « J’avais préparé deux ou trois petites choses stratégiques pour les faire douter », rappelait Laurent Hay, le tacticien luçonnais. Parmi ces « filouteries », il y en a une qui a gêné les hommes de Thiélin : le cadenas posé par le LBC dans la raquette lors des montées de balle adverses. Koïta corroborait : « La raquette était bouchée. Nous (les intérieurs, NDLR) avons eu peu de ballons et quand nous en avons eu, il fallait à tout prix les bonifier. » Durant les vingt premières minutes de jeu, les partenaires de Diamory Sylla ont joué à leur main, sans imposer de réel rythme à la rencontre. À la différence de Cognac, l’autre leader, qui atomise tous ses adversaires, Rupella aime prendre son temps (8-7, 3e ; 10-11, 7e). Les Maritimes décidaient ensuite de monter en régime. L’impact défensif se faisait plus vigoureux et deux minutes plus tard, un 13-2 avait puni le voisin vendéen (23-13, 9e). Bonnelalbay et Massoubre (15 des 23 points de Rupella à eux deux dans le premier quart-temps) se montraient adroits derrière les 6,25 m.

C’était à peu près tout pour cette première période, tant le second quart-temps était pauvre. Des pertes de balles, des mauvais choix, de la précipitation, les deux formations rivalisaient dans le moins bon. La marque n’évoluait presque plus (27-19, 16e). Dahbi apportait alors, dans son style caractéristique - à savoir la percussion -, un peu de tranchant à la production rochelaise. Mais la première période s’achevait sur une impression brouillonne (34-26, 20e).

La défense rassure

« On a un peu perdu de notre identité collective, mais cela s’explique par le retour des blessés et l’incorporation d’un nouveau joueur », glissait Grégory Thiélin. Boudjema Yaïci, pour ses premiers pas à la mène des Rochelais, a montré un bel état d’esprit. « Le temps et les semaines d’entraînements vont travailler pour eux », glissait Thiélin.

Rupella Basket, fidèle à ses (mauvaises) habitudes, ratait son entame de seconde période (37-32, 22e ; 42-40, 25e). « Luçon a rentré les shoots, pas nous », indiquait Massoubre. Tilev, transparent en première mi-temps, enfilait alors les paniers (15 points en seconde période). « On pourrait croire que l’on aime se mettre en danger », soufflait Thiélin. Le LBC passait devant (50-53, 33e ; 51-56, 35e). Flairant le mauvais coup, la défense rochelaise se resserrait. « Depuis trois matchs, nos adversaires marquent entre 63 et 66 points et ça, c’est positif », notait, satisfait, Thiélin. Bonnelalbay venait faire fructifier l’abnégation défensive de ses partenaires. L’ailier maritime (21 points, meilleur marqueur du match) confirmait sa forme du moment en réalisant un 4 sur 5 à 3 points en deuxième mi-temps. « Il y a toujours un joueur capable de sortir du collectif. Ce soir c’est Pierre (Bonnelalbay), la semaine prochaine ce sera quelqu’un d’autre. C’est ça, une équipe », concluait Koïta. Le moral sapé, Luçon devenait une nouvelle victime du froid réalisme de Rupella Basket (72-66, 40e).

OF du 6/12

Les Luçonnais à deux doigts de l’exploit

N2M. La Rochelle Ruppela - Luçon : .72-66.

Samedi soir, les Luçonnais étaient devant à quelques minutes du coup de sirène. Ils ne sont pas passés loin de créer la surprise, lors de la dernière journée des matches aller.

Samedi soir ; lors de leur court déplacement à La Rochelle, les Luçonnais ont failli créer la surprise de la soirée. Les hommes de Laurent Hay ont en effet fait pendant quarante minutes jeu égal avec le leader de la poule B de Nationale 2 masculine. Toujours aussi diminués, et avant le retour de Sylvain Grimaud prévu la semaine prochaine, ils étaient même devant à quelques minutes de la fin.

La Ruppela n’est pas en tête pour rien et c’est le genre de formation à « sortir le joueur qui met dedans quand il faut et surtout au bon moment ». D’où les sentiments partagés de l’entraîneur luçonnais : « Il nous a manqué une ou deux choses pour passer. Une ou deux rotations de joueurs mais aussi de la lucidité à trois minutes de la fin ... Nous avons tout de même fait un grand match et j’aimerais que l’on se serve de cela pour en gagner d’autres à l’extérieur. Le match de ce soir prouve que nous pouvons faire plus que gagner chez nous ou chez les derniers de la poule. »

En s’imposant, samedi soir, ce qui n’aurait pas été un mince exploit, les Luçonnais auraient aussi atteint l’objectif de « huit victoires avant Noël ce qui serait bien pour la suite. Nous devrons donc tenter de le faire samedi prochain à Pau, en essayant de répéter le même match qu’à la Rochelle, où une semaine après à domicile face à Garonne. »

Les Sud-Vendéens sont, en effet, dans une série de gros matches, face aux cadors du championnat. Le premier d’entre eux « à bien cru passer à la trappe car nous avons vraiment réussi à les gêner », alors pourquoi pas les autres. D’autant que les Luçonnais vont progressivement se retrouver au complet. Après Sylvain Grimaud, il ne restera plus que Michaël Altier sur la liste des blessés (fracture à la main) et ce dernier devrait réintégrer le groupe début 2011.

Réagir à cet article - Levas - 5 décembre 2010