La presse avant la journée 12 !

Luçon veut regarder plus haut

N2M. Hagetmau - Luçon, samedi.

Sylvain Grimaud, l’arrière de l’équipe vendéenne, analyse le parcours et la bonne série de sa formation. Et fait part de ses ambitions.

Lorsque Sylvain Grimaud entre sur le terrain, le jeu prend de la vitesse. Au terme de la quatrième victoire consécutive, le Luçonnais confirmait que son équipe avait franchi un palier : « Après certaines défaites ou nous avions échoué de très peu par manque de concentration, nous nous sommes dit les choses. Je pense que cette franchise collective et individuelle a été bénéfique à l’ensemble du groupe. »

L’arrière luçonnais estime que les détails qui faisaient la différence en faveur de l’adversaire la font aujourd’hui en sa formation. En plus de cet état des lieux, les progressions individuelles servent aussi I’objectif vendéen : «  II y a des prises de responsabilités qui se sont faites par le biais de Laurent (Hay) qui a toujours été derrière nous et qui ne cesse jamais de nous encourager. »

Sylvain Grimaud est un joueur qui, aime les matches a rythme : « Et ça tombe plutôt bien puisque notre formation est une équipe qui aime courir et qui a besoin de beaucoup le faire pour être efficace et performante. Défendre fort, courir sont deux paramètres qui me plaisent dans le basket. Ici, je peux les mettre en évidence. J’aime aussi mettre mon énergie au service de mes coéquipiers même si parfois j’essaie de prendre ma propre chance si une possibilité s’offre a moi »

Le nouveau succès luçonnais obtenu face au POB dans une notion de derby est pour Sylvain et doit être un révélateur : celui des possibilités réelles du LBC qui peuvent amener les Luçonnais a revisiter leur copie en terme d’objectifs : « Je suis persuadé que les autres formations peuvent désormais nous regarder non plus comme une équipe qui pouvait faire partie de la charrette, mais comme une équipe de haut de tableau. »

Pour y parvenir, Sylvain estime que de nouveaux paliers de progression doivent être franchis notamment dans la relation « avec les intérieurs, que nous devons nous efforcer de mieux trouver. » Questionné sur ses préférences de joueurs Sylvain confirmait apprécier se trouver sur le terrain aux côtés de « Damien Bocquier ou Boudjema Yaïci. L’important selon moi, c’est de mettre tout le monde en confiance et d’avoir confiance en tout le monde ... »

La 12° journée : Garonne Basket – Brissac ; Pornic – Saint Clément des Baleines ; Pays des Olonnes – Mont-de-Marsan ; Hagetmau - Luçon ; La Rochelle - Dax ; Pau - Beyssac ; Toulouges - Carquefou. Tous samedi à 20 h.

HDC veut réaliser la passe de trois

HAGETMAU - LUÇON Les Chalossais pourraient retrouver la première partie de tableau en cas de succès

HLIEU Doazit. HORAIRE Samedi à 20 h. ARBITRES Jérémy Lesquibe et Kévin Martinez

Deux équipes en regain de forme se présenteront samedi pour une belle empoignade. Le Luçon Basket Club a eu un début de saison compliqué : avec deux maigres victoires en sept matchs, l’équipe vendéenne faisait face à un déficit monstrueux.

Mais l’intégration des recrues, notamment d’Amadou Diagne, passé par HDC la saison passée, si elle a été lente, fait désormais marcher l’équipe à plein régime, en attestent les quatre victoires en autant de sorties.

Des succès au forceps (+2 à Pornic,+1à Toulouges et deux fois +5 à domicile, contre Garonne et Pays des Olonnes) qui montrent l’évolution du mental alors qu’arrive la mi-saison dans ce championnat fou.

Absences

Côté chalossais, les coéquipiers de Florian Darrigand ont enregistré un second succès à Carquefou, et peuvent désormais viser la passe de trois pour oublier la série négative précédente. D’autant qu’en battant les Luçonnais, les hommes de Patrick Maucouvert reviendraient à leur hauteur au classement, permettant de pencher dans la partie haute du tableau.

Toutefois le déplacement a laissé des traces : Germain Dasse a une côte fêlée, Erwann Fournier souffre toujours du dos, et l’équipe devra se montrer soudée pour renouveler un match engagé et solidaire, comme cela avait été le cas contre Marmande.

Face au mordant de l’hiver et aux mauvaises nouvelles des sphères politico-économiques, un succès ne serait pas pour déplaire au public.

Baptiste Lépine

Un BBM décimé mais ambitieux

PAU-LACQ-ORTHEZ 2 - BBM La défaite face à La Rochelle n’a pas semé le doute

Battus d’extrême justesse samedi dernier à Beaupuy par La Rochelle (65-67), les hommes de Christian Ortéga nourrissent tout naturellement l’envie d’aller se racheter au plus vite, et de reconquérir illico les points perdus à domicile. L’expédition de ce soir, chez l’un des mal classés de la poule, l’Élan Béarnais Pau Nord-Est peut leur offrir l’occasion d’assouvir leur désir, pour tant soit peu qu’ils y mettent l’ardeur et que la chance leur sourie.

Leurs adversaires avaient attaqué le championnat pied au plancher mais ils se trouvent à l’heure actuelle dans une passe un peu difficile, pour ne pas dire délicate et leur classement, douzièmes à égalité de points avec Brissac-Aubance et le Pays des Olonnes est pour eux inquiétant. Pour autant, rien ne sera facile pour les équipiers de Loïc Firmin, même animés d’un ardent désir de reconquête, car les dénommés Cappe, Hillote, Delmas et leurs copains risquent de vendre chèrement leur peau, conscients de se trouver actuellement en fâcheuse position.

L’endroit pour « rebondir » ?

L’absence maintenant certaine et prolongée d’Ahmed Doumbia ne va évidemment pas faciliter la tâche des hommes d’Ortéga. Avec Rémi Duzan et Ronald Mauline, ce sont maintenant trois pièces maîtresses qui manquent désespérément à l’appel. En ne fléchissant que de très peu face à l’armada rochelaise, le BBM a prouvé samedi dernier qu’il avait aussi un banc capable d’affronter les meilleurs lorsque la situation l’exigeait.

Il est donc fort probable que ce soir, face à une formation moins valeureuse que celle des Maritimes, mais placée dos au mur, Nekkache, Tisba, Bras et leurs équipiers ne vont pas manquer de donner du fil à retordre aux locaux. Ils ont déjà prouvé qu’ils n’avaient jamais été aussi performants pour « rebondir » que cette saison.

Michel Roussille

Nord-Est paré au redécollage

Après trois revers, les Palois enregistrent le retour de joueurs cadres pour retrouver un second souffle bienfaiteur.

N2 masculine 12e journée

Elan Pau-Nord-Est (12e, 4v ; 7d) - Marmande (5e, 7v ; 4d), 20h au centre de formation

Le remaniement vécu par l’Elan Béarnais suite à l’éviction de Didier Dobbels a eu des répercussions à tous les étages. A celui de la Nationale 2, le plus notoire est le changement d’entraîneur, Thierry Trouillet, promu chez les espoirs, a cédé sa place sur le banc de la N2 à Ahmed Salam qui conserve par ailleurs ses responsabilités auprès des cadets France. « Arriver comme ça, en cours de saison, nécessite un temps d’adaptation aussi bien pour moi que pour les joueurs », remarque l’entraîneur qui n’entend plus lambiner en chemin.

Hillotte, Turpin et Pelos en renfort

Depuis ses débuts il y a trois journées, Ahmed Salam avance avec un groupe largement démuni comparé à celui qui a effectué un début de saison honorable. « Le noyau dur de l’équipe, les Rolic Medenouvo, les deux Seguy, Izuel..., n’a jamais lâché. Je compte toujours beaucoup sur ces garçons. Avec eux la semaine dernière à Dax, leader de la poule, nous ne sommes qu’à moins 8 à cinq minutes de la fin. »

Ce soir, pour cette réception que le coach qualifie « d’ultra-importante », le groupe reçoit de précieux renforts. Ainsi Romain Hillotte, retenu avec les pros depuis presque un mois, est de retour pour apporter ses qualités d’attaquant né. C’est « aussi un leadership dans le vestiaire », précise Ahmed Salam. Les espoirs jouant dès hier face à Strasbourg, le meneur Paul Turpin est également de retour. Avec Sébastien Cape (29 points à Dax), le secteur arrière palois a très fière allure.

A l’intérieur, l’absence définitive et maintes fois rabâchée de Tanguy Ramassamy, passé pro, a été numériquement compensée par les 209 cm de Diatta Diop. Mais la plus value du week-end mesure 2,05m, est âgée de 18 ans et des poussières et ravage méthodiquement les raquettes du championnat espoir. En huit matches, Pierre Pelos, puisque c’est de lui dont il s’agit, affole les compteurs. Meilleure évaluation du championnat (23,5) avec 18,6 points à 63,5 % de réussite et 9,1 rebonds, en à peine 25 minutes, il va retrouver une N2 qu’il a découvert l’an passé avec Auch. « C’est un garçon sérieux et dominant », juge Ahmed Salam qui espère ainsi parvenir à désarçonner cette équipe marmandaise « très physique et qui aime le jeu en 1 contre 1. »

M. Torondell change de peau

Décisif depuis quelques matches (12 points contre La Rochelle, 19 contre Luçon), Mike Torondell ne cesse de progresser au fil des semaines. Et de grignoter du temps de jeu. Timide et scotché en bout de banc ces dernières saisons, le garçon capte aujourd’hui un peu plus la lumière des projecteurs.

Capable de passer comme de marquer, son entraîneur Laurent Kleefstra n’hésite pas à dire de lui qu’ « il facilite le collectif ». Et quand on parle de la réaction de son coach au principal intéressé, celui-ci minimise les éloges. « Je joue au basket depuis que j’ai 4 ans... Il est normal que j’ai une vision du jeu intéressante ». D’autant que le coach des benjamins de l’USAT est un véritable enfant du club. Pour preuve, ses parents font partie des bénévoles, son oncle Jean Torondell en est le président, et son grand-père n’est autre que le fondateur. « La salle de Naturopôle, c’est un peu ma maison ! », s’emballe-t-il en faisant tomber les pans de sa réserve naturelle lorsqu’il s’agit d’évoquer l’histoire de son USAT chérie. Et ce n’est pas Laurent Kleefstra qui dira le contraire. « On voit qu’il est fier de porter ce maillot, on dirait presque qu’il en rêvait ».

Un joueur qui s’affirme

Et depuis septembre, le garçon s’est fait une jolie place dans l’effectif, devenant même parfois l’option prioritaire comme il y a quinze jours face à Luçon, où il claque trois paniers à trois points en prolongations. Impensable il y a peu encore. Mais lui, semble hermétique aux louanges. « J’ai eu un peu plus de temps de jeu et un peu de réussite, donc j’ai davantage marqué, c’est tout. Ma façon de travailler a toujours été la même », admet encore celui qui prépare le concours du tronc commun d’éducateur.

Épanoui au sein du collectif, Mike Torondell se dit « très heureux et ami avec tout le monde », même s’il ne cache pas une certaine affinité avec Jérôme Cazenobe qu’il côtoie depuis longtemps. Et malgré son ancienneté et ses performances, il estime être un joueur comme les autres, « Laurent (Kleefstra) a su mettre tout le monde en confiance, avant nous jouions sur une base de quatre joueurs, maintenant nous le faisons avec huit ». On vous l’avait dit, trop modeste Mike Torondell...

Au révélateur rochelais

LA ROCHELLE - UDG Les Udégistes ont l’opportunité de distancer un concurrent direct à la montée. Pour la Rochelle au contraire, la défaite est interdite.

LIEU La Rochelle. HORAIRE Samedi à 20 h.

A l’aube de cette saison 2011-2012, l’ensemble des entraîneurs à la tête des équipes constituant cette poule de NM2 était unanime quant à leurs pronostics : il fallait s’attendre à un championnat très serré. Aucune équipe ne semblait en mesure de dominer voire « d’écraser » la concurrence comme Cognac ou le Denek Bat par exemple ont pu le faire il y a peu, sans oublier la présence de promus particulièrement ambitieux et judicieusement renforcés, en conséquence, rendant encore plus délicat d’établir une hiérarchie.

Parmi ces derniers, Saint Clément des Baleines actuellement 3e et qui, sans pépin physique lors des premières journées, naviguerait sûrement en eaux encore plus claires. L’ UDG également et comme la majorité des équipes, elle a eu son lot d’indisponibilités (Sylvain Baykam, touché au genou lors de l’entraînement de lundi, n’a pu depuis rechausser les baskets et est très incertain pour ce soir), ce qui ne l’a pas pour le moment sérieusement pénalisé. Sa profondeur de banc, vantée par de nombreux observateurs, lui ayant permis de continuer à surfer sur la dynamique positive qui l’anime depuis l’ouverture de la saison.

Hypothèse

Accompagnant les deux novices en haut du classement, deux valeurs sûres de la division, La Rochelle et Garonne, sans doute un peu en retard dans leur tableau de marche respectif mais en embuscade, prêt à jaillir, à guetter le moindre faux pas des ex-pensionnaires de N3. Le club de Charente-Maritime, à un petit point derrière l’UDG, se voit proposer une belle opportunité de prendre le commandement de la poule car, en cas de victoire sur son opposant landais, il doublerait ce dernier. Les deux équipes se retrouveraient à égalité, mais au petit jeu du point-average particulier, La Rochelle prendrait l’avantage. Une hypothèse plausible mais qu’essaiera de rendre caduque la troupe de Mettay bien décidée à ne pas jouer la victime expiatoire de ce duel explosif.

Pour le club charentais, ce rendez-vous semble primordial avec presque une obligation de victoire sous peine de se voir distancer. Jouant en N1 au milieu des années 90, puis redescendu d’un cran à l’aurore du XXIe siècle, cela fait maintenant une décennie que d’importants moyens sont déployés afin de permettre à ce club de retrouver son lustre d’antan. Des entraînements quotidiens, des emplois du temps à la carte, tout est mis en œuvre dans cette optique. L’attente est vraiment importante dans la cité portuaire, que ce soit de la part des dirigeants mais aussi du public (plus de 1000 spectateurs de moyenne) qui joue avec ferveur son rôle de sixième homme. On connaît cependant les joueurs de l’UDG, compétiteurs dans l’âme qui, dans une troublante similitude au printemps dernier, s’étaient imposés dans l’enceinte ruthénoise gagnant là le ticket les autorisant aujourd’hui à jouer les trublions à l’étage au-dessus avec la réussite que l’on connaît.

Thierry Parnaut

Réagir à cet article - Levas - 2 décembre 2011