Sud-Ouest Lundi 08 Mars 2010


BASKET-BALL NATIONALE 2 (22E JOURNÉE)

STADE MONTOIS - LUÇON.

Les Montois arrachent une précieuse victoire dans la course aux playoffs au terme d’une rencontre spectaculaire et d’un final miraculeux

Cardiaques, s’abstenir

Moins de 10 secondes à jouer. Luçon, qui mène 82-81, a la possibilité d’enterrer le Stade Montois pour de bon sur deux lancers francs à suivre. Le premier rentre. Sur le second, un Montois récupère la balle au rebond défensif. Le capitaine Dabadie remonte ce ballon de contre sur Dossarps, posté en attaque. Sans solution, il adresse une passe puissante à Valverde, rentré 6 secondes avant, au cours d’un temps mort. Complètement décalé dans le corner droit, il réalise une feinte de shoot sur un défenseur pour s’ouvrir le chemin du tir à trois points... et le miracle se produit sur le buzzer. Le meneur montois, qui fêtait ses 25 ans ce samedi, s’est offert un très beau cadeau d’anniversaire. Une action incroyable qui permet aux joueurs du président Dupouy de l’emporter in extremis sur de valeureux Luçonnais.

Deux visages

Beaucoup de suspense et d’émotion sur ce final miraculeux, que les Montois auraient toutefois pu éviter. Au terme de la première mi-temps, rien ne laissait présager que les Luçonnais inquiéteraient les Montois jusqu’à la dernière seconde. L’entame de match est de très bonne facture. Les jaune et noir dominent leur sujet, la correction du match aller leur a permis de bien appréhender le jeu de Luçon. À l’intérieur, le retour de Barrouillet rajoute de la densité physique dans ce secteur de jeu qui avait été terriblement déficient à l’aller.

L’agressivité positive des jaune et noir en défense et la qualité de jeu collectif observé depuis plusieurs rencontres permettent aux hommes de Mike Lavaleur de maîtriser une équipe luçonnaise impuissante face à la mécanique montoise bien rodée. Seul le pivot vendéen, l’excellent Lopez, auteur de 29 points dans la partie, permet à son équipe d’éviter le naufrage.

Au retour des citrons, le Stade Montois assoit sa supériorité sur cette rencontre. Luçon passe presque quatre minutes sans pouvoir tenter un shoot. À un quart d’heure de la fin, les jaune et noir affichent 15 points d’avance au tableau de marque (51-36), mais ratent de nombreuses occasions depuis la fin de la première mi-temps. L’équipe de Luçon retrouve ses valeurs. Beaucoup plus agressifs et moins maladroits qu’en première mi-temps, les Vendéens recouvrent le jeu intérieur qui fait leur force, et Lopez continue d’engranger les points. En cinq minutes, l’efficacité luçonnaise a fait voler en éclat la sérénité montoise, et les deux équipes sont au coude à coude au score.

Jusqu’ à la dernière action, et le coup de maître de Valverde.

« Je le fais rentrer dans les dernières secondes pour sa capacité de shoot à 3 points » commente le coach, Mike Lavaleur, en fin de rencontre. « J’aime quand Julien Valverde prend ses responsabilités, là il l’a parfaitement fait. Ce sang-froid, c’est une preuve de la maturité qu’il a acquise au cours de cette saison. »

À portée des playoffs

Le buzzer retentit et les Montois laissent éclater leur joie. Ils viennent de réaliser, dans la souffrance, le gros coup de la soirée. En plus d’écarter un concurrent direct aux premières places, le Stade Montois profite de la contre-performance de Saint-Médard, défait à domicile par HDC, pour recoller à la deuxième place du classement, synonyme de playoffs. « On vit les événements les uns après les autres. Sur cette fin de saison, nous cherchons juste à prendre beaucoup de plaisir entre nous. La suite, ce n’est que du bonus. » Atteindre les playoffs, pour Mike Lavaleur et les Montois, ce n’est pas l’objectif de la saison. Pourtant, le calendrier plutôt favorable de cette fin d’exercice pourrait jouer en faveur du Stade Montois. À commencer par le déplacement le week-end prochain à Toulouse, lanterne rouge de la poule, qui attend toujours sa première victoire.

Auteur : Romain Cazade

GARONNE - LA ROCHELLE.

En tête pendant tout le match, les Rochelais ont craqué sur la fin. Ils restent leaders

Rupella échoue face au nouveau dauphin

Il y avait comme un parfum de derby, samedi, dans la salle du Garonne ASPTT, avec la venue des leaders rochelais. Historiquement pas très proches, géographiquement éloignées, les deux équipes ont pourtant montré qu’on pouvait facilement allier engagement total, fair-play, respect et proximité de vues. Mais au final, c’est le Garonne ASPTT qui a sorti un match presque parfait, face à des Rochelais qui ont pourtant mené la plus grande partie de la rencontre.

Les duels annoncés entre Lavis et Thinon ont bien eu lieu, tout comme celui entre Boulefaa et Sylla. Toujours proches, les deux équipes se sont rendues coup pour coup, sans jamais s’avouer vaincues. Menville, pour les Lot-et-Garonnais, tout comme le Rochelais Penuisic, a payé de sa personne dans cette rencontre engagée. Bien que menés aux citrons, les Garonnais doivent leur succès à une solidarité retrouvée et à une défense des plus solides. Dans la dernière période, seuls trois Maritimes parvenaient à scorer... Contre sept Lot-et-Garonnais en feu. Si bien que Sébastien Boutin pouvait être satisfait de sa troupe au terme de ce match qui a longtemps hésité avant de choisir son vainqueur.

Thinon entretient le suspense

Dans les dernières secondes, alors que Garonne semblait filer vers un succès, Thinon remettaient les siens à quatre longueurs, avant de rater un tir longue distance. En fin tacticien, Menville n’avait plus qu’à conserver la balle et attendre le buzzer. Ainsi, les Lot-et-Garonnais prennent la place de dauphins et se lancent dans une fin de la saison pleine de panache... à seulement une longueur de Rupella, qui compte toutefois un match en retard.

« Ce soir, on a été présents et performants », se réjouissait Sébastien Boutin. Greg Thiélin, le coach rochelais, peut en dire autant de ses ouailles. Sauf dans le money-time.

Auteur : Julien Jocal

AUCH - BEYSSAC-BEAUPUY-MARMANDE.

Les Auscitains ont eu les pires difficultés pour dominer un BBM accrocheur

Un brin de frayeur

Etonnante équipe auscitaine qui ne sort du bois que lorsque le pire se profile. Samedi soir, cela a été moins deux que les Gersois ne passent à la moulinette face à une formation de Beyssac-Beaupuy-Marmande qui tenait la victoire à quelques secondes de la fin. Beaucoup de regrets dans le camp des Lot-et-Garonnais qui avaient misé sur une défense de zone pour enrayer la puissance de feu des pistoleros locaux. Lesquels d’ailleurs firent pâle figure malgré quelques bons tirs ouverts qui ratèrent leur cible. Fort heureusement dans un moment crucial du match, le troisième quart-temps, l’auscitain Dimitri Salles par quatre tirs primés stoppa l’envolée du BBM qui avait la mainmise sur le match et dix points d’avance. Auch dès lors pouvait, dans la difficulté, reprendre son second souffle pour stopper les ambitions adverses.

Les Auscitains subissent

Les auscitains abordent la rencontre de la meilleure des façons avec d’entrée deux tirs primés inscrits par Dimitri Salles et Frédéric Edde. Ce dernier d’ailleurs qui ajoute six points consécutifs montre la voie à suivre à ses équipiers. C’est sans compter sur le jeune meneur du BBM Arnaud Bruzac qui par ses accélérations ouvre des failles dans la défense gersoise. Du beau travail qui n’est pas galvaudé par ses équipiers qui concrétisent ses efforts par Christophe Peucat et Loïc Firmin alors que Justinas Pavlavicius est aux abonnés absents (15-15, 7e).

Les Auscitains réagissent grâce à une bonne rentrée de Benjamin Hue qui n’hésite pas à provoquer la défense tout comme Simon Chaléat. Un feu de paille est vite éteint par les relances d’Arnaud Bruzac, lesquelles se soldent par un 7 à 0 encaissé par les locaux (21-23, 12e). Dès lors, un chassé croisé s’installe entre les deux formations. Le BBM a le dernier mot avec un 8 à 0 inscrit dans les trois dernières minutes de cette première mi-temps. Auch accuse un déficit de trois points (32-35), un moindre mal. Une défense retrouvée

Même si la reprise se veut équilibrée (40-41, 23e), Beyssac-Beaupuy-Marmande toujours sous la direction de l’intenable Arnaud Bruzac se sent pousser des ailes en alignant neuf points d’affilée (40-50, 24e). Il y a le feu dans la maison auscitaine qui n’arrive pas à stopper les offensives visiteuses et qui de surcroît se montre très maladroite dans ses tirs. C’est Dimitri Salles qui dans un premier temps joue le pompier de service en alignant deux tirs primés consécutifs qui évitent le pire sans pour autant remettre en question la suprématie du BBM (47-56, 29e). Fort heureusement, le meneur gersois a la main chaude et en remet une couche avec deux autres paniers bonifiés. Marmande accuse le coup mais se reprend par l’inévitable Arnaud Bruzac (56-65, 33e). Et comme un seul homme, Auch va réagir en retrouvant ses vertus défensives et offensives qui vont laisser sur place les visiteurs (66-65, 38e).

Dix points d’affilée qui vont faire chavirer de plaisir le public de Mathalin qui jusque-là restait dans une expectative plutôt inquiétante. Deux lancers francs où Alexandre Miette ne tremble pas et un autre de Dimitri Salles sont suffisants pour coiffer sur le fil les Lot-et-Garonnais qui ont échoué sur un tir primé de la dernière chance tiré par Justinas Pavlavicius. Auch continue à gravir les échelons vers le podium alors que le BBM rentre dans le rang.

Auteur : Jean Wiorowski

OLORON SAINTE-MARIE - VALENCE-CONDOM-CASTÉRA.

Les Valenciens ont su faire le break durant la première mi-temps

Le VCCRGB va à l’essentiel

Ils l’ont fait. En écartant un adversaire direct dans la course au maintien, les protégés de Jérôme Séailles se sont offerts le droit de croire encore en leurs chances de sauver leur peau en Nationale 2.

Pourtant, la JAO a tout essayé. Sous l’impulsion d’un Christophe Chanteux étincelant (40 points), la JAO a couru après le score durant toute la seconde période. Mais le retard pris à la pause (18 points) était trop important. Pourtant la JAO est bien entrée dans le match (16-10, 8e). Mais à trois points, le VCCRGB est à la fête. Du coup, les Gersois remportent logiquement le premier quart-temps (20-23). Dans le deuxième, Oloron est totalement absent aux rebonds. Cela se paye cash et Valence-Condom se balade au score. L’écart monte jusqu’à 20 points peu avant la pause (28-48, 18e). Oloron stoppe l’hémorragie avant la mi-temps et limite l’envolée du VCCRGB (35-53, 20e).

Habiles à l’extérieur

Revenus avec de bien meilleures intentions sur le parquet en seconde période, les Oloronais retrouvent toutes leurs couleurs. Sous les panneaux, Hugo Mobutu rappelle aux Gersois qu’ils ne sont que des visiteurs et le pivot redevient maître chez lui. Comme en attaque, Christophe Chanteux a la patte très chaude et remet bien la JAO dans la partie. Jeff Hontas lui emboîte le pas et Oloron semble revenir de nulle part (59-65, 30e).

La remontée oloronaise semble irrésistible. Tout Scohy entrevoit l’incroyable retournement de situation (63-66, 31e) mais les visiteurs retrouvent leur habileté à l’extérieur de la raquette au bon moment (70-83, 37e). Suffisant pour préserver une victoire qui leur permet de continuer à espérer.

SAINT-MÉDARD - HAGETMAU.

Défaite des Saint-Médardais

Le coup d’arrêt des Poudriers au Cosec

Sont-ils mûrs pour les plays off ? C’est la question qu’on se posait à l’issue de la rencontre où les Girondins ont subi un coup d’arrêt incontestable qui désole Cyril Marboutin : « Nous avions déjà constaté la semaine dernière en Coupe "Sud Ouest" à Pau que nous n’avions pas d’intensité. Nous l’avons encore confirmé face à une excellente équipe qui nous a dominés par ses intérieurs ».

Malgré Beesley

Les Saint-Médardais qui prenaient les devants par Beesley (5-0) avaient pourtant un bon coup à jouer mais c’était sans compter sur Steven Ganmavo et Xavier Pugnière qui remettaient assez vite les pendules à l’heure (21-14, 10e). Si les locaux revenaient et s’échappaient ensuite par un superbe 10-0 de Beesley et Robineau (26-19, 16e), c’était pour constater l’adresse des hommes de Robert Bialé qui revenaient par Maxime Bayle (35-34, 20e).

Après la mi-temps (42-41), les jaunes et noir tentaient une nouvelle échappée par Samuel Nouet, Franck Benoît (48-41, 23e) et Charly Dogoum (55-53, 30e). Mais ils s’épuisaient et les Landais qui toujours aussi adroits, Pugnière (65-62, 35e) faisaient feu de tous bois la minute suivante après que Germain Dasse ait hérité d’un ballon perdu (67-62). Et les visiteurs creusaient au final un écart logique par Pugnière et Petit Charles qui concrétisaient par une quinzaine de rebonds offensifs contre six à Saint-Médard la vivacité qui manquait aux poudriers. 81-67 au final. Les Girondins qui restent seconds n’ont plus leur destin en mains pour les plays off puisque Garonne, qui les a battus deux fois et a toujours un match en moins dans ses cartons, a dominé le leader La Rochelle.

Auteur : Bernard Soulié

Réagir à cet article - Levas - 8 mars 2010