Les autres matches de la 20° journée
Sud Ouest (15/02/10)
BASKET-BALL NATIONALE 2M (20E JOURNÉE), OLORON-HAGETMAU.
Après l’embellie du début d’année, les Oloronais sont retombés dans leurs travers devant HDC
Les Landais ont glacé Robert-Scohy
Pour son retour sur ses terres d’Oloron, Robert Bialé n’a fait aucun cadeau à ses anciennes couleurs. Il faut dire, hélas pour les Haut Béarnais, que ces derniers les y ont bien aidés. Les succès acquis contre Mont-de-Marsan et Horsarrieu avaient fait naître bien des espoirs, notamment celui d’une JAO enfin retrouvée. La venue d’Hagetmau a refroidi ces ardeurs.
À l’image des matches de début de saison, le démarrage des Oloronais est catastrophique. Laxistes en défense et maladroits en attaque, les locaux laissent les Landais faire la course en tête (0-10, 3e). La JAO va certes se reprendre mais le mal est déjà fait et Hagetmau remporte le premier quart-temps nettement (10-24). Les hommes de Marcel Tremea enfilent alors le bleu de chauffe. Ludovic Nivert marque quelques paniers décisifs qui permettent à Oloron de faire jeu égal avec Hagetmau dans le deuxième quart-temps, mais faire jeu égal est insuffisant pour combler le retard prit à l’allumage et les Landais virent avec une avance maintenue à la pause grâce à la belle réussite à trois points de Bayle (32-45).
Les Landais vont démarrer la seconde période comme ils ont démarré la première. Et Oloron va s’effondrer.
Dans toutes les positions, les shooteurs d’Hagetmau font mouche et Oloron coule (45-75, 29e). Dans le dernier quart-temps, la JAO jette ses dernières forces dans la bataille en effectuant un pressing tout terrain, mais les hommes de Robert Bialé contiennent finalement aisément la fougue locale pour s’imposer largement.
AUCH - CAHORS-SAUZET.
Les Gersois réussissent le doublé, victoire et goal-average, face à des Lotois très accrocheurs
L’ABC dans le coup
La soirée de gala proposée par Auch Basket Club samedi soir aurait-elle perturbée Auscitains durant la première période ? Il faut le croire puisque ces derniers, un peu trop guindés, n’entrèrent pas véritablement dans le match. Ballotés par des Cadurciens croyant en leur bonne étoile, les Gersois ont quand même su réagir au bon moment, en seconde mi-temps. L’essentiel a été doublement atteint, la victoire et l’avantage au goal-average sur les deux confrontations directes.
Démarrage difficile
D’entrée, les Cadurciens se montent menaçants par leur intérieur, Loïc Dijon, qui inscrit les quatre premiers points sous le panier auscitain. Ce qui ne semble pas plaire au capitaine de l’ABC, Frédéric Edde, qui lui rend la pareille. Tout laisse à penser qu’Auch a trouvé le bon rythme après un gros dunk d’Alexandre Miette sur passe décisive de Cédric Leuly. Une impression bien vite remise au rancard par les artilleurs visiteurs. Tour à tour, les extérieurs François Couret, Gérôme Ortéga et Stéphane Darracq qui ont la main chaude infligent un 12 à 0 aux Gersois peu accrocheurs défensivement (6-16, 4e).
Frédéric Edde stoppe l’hémorragie par un tir primé ce qui semble remettre en confiance la cavalerie locale. Alexandre Miette sonne la charge avec un panier bonifié et un second dunk, Julien Bataille lui aussi ajuste bien sa mire tandis que Benjamin Hue sous le panier lotois parachève la révolte auscitaine. Cahors vient d’encaisser un 13 à 0 qui ne doit rien à personne (20-18, 9e). Comme la rentrée du cadet Pierre Pelos s’avère bénéfique dans les deux raquettes, Auch contient les velléités lotoises. Ce qui n’est à l’évidence pas suffisant pour se mettre à l’abri d’un retour des visiteurs qui cherchent les fautes par l’intérieur Guillaume Noubissi et n’hésitent pas à tirer quelques pétards par leurs ailiers, dont Gérôme Ortéga. Auch parvient cependant à contenir non sans mal son adversaire grâce à deux tirs primés de Frédéric Edde et Julien Bataille. L’ABC sans avoir outre mesure forcé son talent, rentre aux vestiaires à la mi-temps avec 9 points d’avance (43-34).
Les Auscitains contrôlent
à la reprise, la solidité du bloc auscitain lamine au fil des minutes une équipe cadurcienne qui cherche son second souffle. Un beau slalom de Julien Agostini dans la défense visiteuse conclu par un panier, un Benjamin Hue qui se régale dans la raquette lotoise, un missile de Julien Bataille venu de nulle part et enfin une défense auscitaine qui se montre plus agressive, remettent l’ABC dans le bon sens de la marche (64-50, 27e).
Et comme la rentrée de Romain Pujolle ne passe pas inaperçue avec d’entrée trois points consécutifs et que Cédric Leuly plante un tir primé au coup de klaxon (70-52, 30e), Auch semble filer vers la victoire. Un succès cependant contesté par des Lotois qui retrouvent des couleurs avec Jean-François Porcher qui aligne 15 points dans ce dernier quart-temps (87-80, 38e).
Les Auscitains, voyant le goal-average leur échapper, resserrent leur défense et concluent avec justesse leurs deux dernières actions offensives avec Julien Bataille qui ne tremble pas. Et Auch conclut la rencontre avec 10 points d’avance, ce qui gomme le déficit de 8 points concédé dans le Lot. Une victoire qui laisse l’ABC toujours en course pour une place sur le podium.
Auteur : Jean Wiorowski
SERRESLOUS-HORSARRIEU - SAINT-MÉDARD.
Les Poudriers sont les premiers à s’imposer dans les Landes
Saint-Médard met fin à la série landaise
Toutes les séries ont une fin. Les Saint-Médardais ont mis fin à deux mois et demi d’invincibilité de Serreslous-Horsarrieu dans leurs arènes. « Même diminués (Darnauzan était absent et Beesley est très vite sorti), les gars ont fait leur boulot, sans être géniaux. C’est toujours compliqué de jouer ici, commentait satisfait, Cyril Marboutin, le coach girondin. Personne n’y avait gagné cette saison. Cela souligne bien notre performance. »
Performance « complètement logique » de l’avis de son homologue landais, Fred Lanave. « On a été dominé pendant 40 minutes. » Le manque général d’implication sur le terrain constitue le principal motif d’insatisfaction. « C’est une chose de chuter ce soir, je savais que ça arriverait un jour, et notre saison reste belle malgré tout, mais la manière m’embête beaucoup plus. Et le score est plutôt flatteur pour nous. »
À réaction
Comme anesthésiés par le froid enveloppant les arènes horsarroises aux rangs clairsemés, et surpris par l’efficacité conjuguée de Benoît et Dogoum (2-10), les Landais s’engagent dès le coup d’envoi dans un processus de réactions aux agressions adverses, plutôt que de rentrer véritablement dans l’action. Revenu à hauteur à la première bouée grâce à Nasri et Thierry Lespiaucq (17-19), l’ASH redouble d’intensité défensive et d’agressivité offensive et profite de sa précision aux lancers francs pour reprendre la main (35-29, 17e).
Dès lors, les bleus vont démontrer leur incapacité à tenir le score. En cause, une adresse en berne notamment derrière la courbe (1/12 en première mi-temps), une défense souvent trop hiératique, des carences récurrentes dans le repli et des pelletées de ballons rendus à l’adversaire. Pas moins de trois en moins d’une minute sur la « press » tout-terrain adverse qui, juste avant le changement de côté, permettent aux Girondins d’inverser la tendance (37-40). Ces derniers enfoncent d’ailleurs le clou (37-46) dès la reprise sous l’impulsion de l’incontrôlable ex-Cognaçais Charly Dogoum, grand artisan, avec Franck Benoît, du succès saint-médardais samedi soir.
En face, une bonne série de Thierry Lespiaucq et de Sentout, poste haut, entretient l’espoir landais (46-48, 25e), mais Saint-Médard parvient à contourner les problèmes causés par la zone locale, pour prendre une nouvelle option sur la victoire (53-61). Au pied du mur, l’ASH réagira en début de dernier acte (60-61, 33e), dans le sillage de sa vieille garde (Lafitte et Lesbarrères). Les visiteurs, eux, gardent leur sang-froid. Trop esseulé, Rat fait mouche dès 6,25 m, imité par Stephens (60-69), avant que ce dernier n’aille se fendre d’un contre mammouthesque sur Renaud de l’autre côté du terrain, illustrant la maîtrise girondine sur la fin de la rencontre.
Auteur : Richard marquet r.marquet@sudouest.com
Dix minutes auront suffi aux Montois pour renverser la tendance d’un match mal débuté
Mont-de-Marsan passe en deux temps
Faux pas interdit samedi pour le Stade Montois face à Marmande, sous peine de se faire doubler par la meute des poursuivants et de sérieusement compromettre les rêves de podium. Toutefois, les Montois devaient composer avec une nouvelle blessure, celle de Lionel Laout. L’intérieur montois, victime d’une entorse de la cheville à l’entraînement jeudi, a cependant tenu à être sur le parquet pour sa famille qui a fait le déplacement de Picardie.
À la base de leur large succès (104-89), la défense jaune et noir s’est révélée être un véritable rempart. Et sera déterminante en deuxième période pour inverser le cours d’un match mal débuté. Face à une équipe lot-et-garonnaise animée par un désir de revanche après la défaite du match aller, les jaune et noir jouent avec le frein à main.
Défense de fer
En face, les offensives de Mauline et Palavicius font mouche à chaque remontée de balle tandis que les jaune et noir ratent un grand nombre de passes sous la pression défensive adverse. En contre, les jaune et noir gaspillent plusieurs opportunités par une remontée de balle trop lente. Malgré toutes ces imperfections, les Montois restent au contact à la pause (44-48). Et reviennent sur le parquet avec de nouvelles intentions, et prennent le jeu à leur compte dès la reprise. Un Laout surmotivé, bien que diminué par sa blessure, montre la voie à son équipe et inscrit deux paniers en quelques secondes. Les Montois sont remontés et asphyxient les visiteurs par un jeu éclair et une défense de fer. Les Lot-et- Garonnais encaissent un cinglant 29-16 sur le troisième quart-temps. Les joueurs de Marmande sont dépassés dans tous les domaines, la messe est dite. Les jaune et noir gèrent parfaitement la fin de match et sortent les barbelés en défense pour jouer le contre et obtiennent de nombreux lancers francs. Un seul quart-temps aura suffi au Stade Montois pour surclasser une valeureuse équipe de Marmande. Les joueurs de Mike Lavaleur réalisent une très bonne opération comptable et remontent à la 3e place grâce à la défaite d’ASH à domicile. Et s’ils parviennent à maintenir le niveau de jeu produit en deuxième mi-temps, aucun doute que de belles surprises sont à prévoir pour la fin de saison.
Auteur : Romain Cazade
GARONNE ASPTT - VALENCE CONDOM CASTERA.
Le GAB rebondit bien
Benjamin Brantus étant absent, c’est le jeune Pinasseau qui a été retenu sur la feuille de match. Avec Thomas Saez, on retrouve le duo si efficace en équipe réserve.
Mais c’est une équipe du GAB tendue et réservée qui s’élance sur le parquet. Les premières minutes sont maladroites de part et d’autre du terrain, gâchées par des choix compliqués et des prises de risque parfois hasardeuses. Jérôme Lavis insiste sur Boulefaa qui rate ses deux premiers ballons avant de se reprendre. Les visiteurs ne sont pas dans de meilleures dispositions avec la paire Diarra-Zekovic qui termine la période sur un piètre 20 % de réussite.
À la reprise, Boulefaa domine la raquette par ses sky-hooks dévastateurs ; bientôt imité par Lhomond qui ouvre des perspectives. Le GAB vient d’infliger un 11-0 sec à des visiteurs qui tardent à se réveiller mais qui refusent de laisser le match si tôt, à l’image de Zekovic qui provoque pour relancer ses équipiers. Avec l’aide de Lasserre, le géant des Balkans remet de l’ordre et égalise à la 26e. Il faut alors un halley-hoop de Cyril Lhomond pour soulever la salle et redonner de l’allant à l’attaque locale. Mais l’embellie est de courte durée même si Jérôme Lavis et Jullian Marboutin tentent d’y mettre de l’organisation. Les citrons sont l’occasion pour les deux coaches de calmer les esprits.
« Trop de douleurs »
Mais la reprise est un chassé-croisé entre les deux équipes qui ne lâchent rien et qui expriment un basket emprunté où la maladresse se partage avec les passes au public. Le GAB encaisse un 11-1 qui le laisse un peu knock-out avant que Lavis ne sonne la révolte avec Jullian Marboutin qui réorganise l’attaque locale et regagne en efficacité. Lhomond puis Boulefaa retrouvent alors le chemin des filets et grignotent le retard pour remettre les leurs devant au buzzer.
Durant la dernière période, Kader Boulefaa insiste dans la raquette avec un certain succès pendant que les Gersois s’évertuent à longue distance, sans véritablement détenir une grosse adresse. Cela permet aux Géabécistes de faire un premier creux avant le retour des visiteurs, puis d’enfoncer le clou sur les deux minutes sans Diarra ni Zekovic, tous deux à quatre fautes.
Coach Boutin tente de lancer ses deux jeunes sur Zekovic pour laisser au repos Nicolas Laulan et c’est payant, car le géant vert ne met qu’un panier sur cette dernière période. Bien conscients de détenir la victoire, les jaunes resserrent la défense et mettent une pointe de solidarité pour lier l’ensemble. Claude passe un triple qui fait du bien et la rencontre se termine. Sébastien Boutin reste sur sa faim : « Il fallait gagner mais on l’a fait dans trop de douleurs. Encore une fois, on s’agace, on est maladroit, on rate des choses qu’on n’a pas l’habitude de rater. La défense retrouve de sa force mais en attaque, il reste beaucoup de déchets ».