BBM - LUÇON. 99-94
Le BBM version Zagorac s’impose à nouveau
Aussitôt l’entre-deux initial, les énergies se déployaient et c’est Firmin, déjà, qui en quatre secondes déflorait le tableau. Mauline, comme à l’accoutumée, jaillissait bien au-dessus de tout le monde et, à trois reprises, perforait le cercle avec détermination (10-5 au bout de 1 min 30 s, puis 17-10 à la 4e minute).
Les cinq joueurs du BBM présents au départ ont déjà réalisé un premier écart qui ne satisfaisait pas du tout Koffi et le capitaine Barthélemy. Les deux compères combinaient à merveille pour résoudre une équation qui confirmait les bonnes dispositions des Marmandais en ce début d’année, à l’image de Peucat totalement transformé (19-16 à la 5e).
Arnaud Bruzac, le meneur, conduisait ses partenaires à l’assaut et à la conquête de munitions. Il envoyait plusieurs fois Pavlavicius à la conclusion et, avec le concours de Sibetcheu, les bleus parvenaient à décrocher les visiteurs en fin de période (31-19 à la 9e minute). Pavlavicius à 3 points
La deuxième séquence ne changeait guère ; un nouveau primé de Bleneau calmait les ardeurs locales tout comme cette très bonne approche de Koffi, excellent manipulateur de balle (55-39 à la 20e). Le trio Barthélemy, Lopez et Koffi, bien guidé par Pichierri et Bonneau, se permettait, à la force des bras, de ramener le score à plus d’équité. Très adroits sur tous les fronts, les visiteurs gênaient la progression des joueurs de Zagorac. Mauline et ses équipiers subissaient de nombreuses fautes, mais le capitaine maintenait son équipe à flots (74-69 à la 30e minute). A l’orée de la quatrième période, un lancer franc de Housieaux suffisait aux spectateurs pour reprendre leur souffle. Achierri et Bonneau étaient sanctionnés à leur tour par les fautes, mais à ce jeu-là Mauline, Bruzac et Peucat en comptaient quatre chacun. Le bon dosage de Zagorac ne pouvait éviter le retour de Luçon à la 34e minute (75-75). Ce moment fut crucial à résoudre tant pour les bleus que pour les rouges qui avaient pris conscience de leurs moyens et leur capacité à ne pas se laisser intimider. Peucat rodait et inscrivait, puis une superbe interception de Bruzac replaçait les locaux à l’avant. Un primé de Pavlavicius faisait soulever la salle qui vibrait de bonheur (86-79 à la 36e).
Les lancers de Sibetcheu
Le mental des visiteurs n’était guère ébranlé par cette situation, car tous les joueurs étaient aptes à la reconquête. Bonneau et Lopez (revenu) réduisaient à nouveau leur retard (88-86 à la 38e). Insupportable à vivre, surtout lorsque Mauline a deux lancers francs à réaliser et qu’il les réussit (ce n’est pas sa spécialité). Forts comme des boeufs, Lopez et ses copains s’accrochaient indéfiniment et tentaient de se défaire de la défense. Sibetcheu mettait à profit ses infiltrations pour empêcher une nouvelle égalisation (92-90 à 1 min 32 s de la fin). Le public pensait que le suspense était terminé quand Mauline bondissait pour le dunk... irrespirable (94-90) et il en ratait un second qui aurait pu être définitif. Koffi brûlait la politesse à son vis-à-vis qui ne pouvait plus défendre (4 fautes) et 94-92 à 1 min 05 s.
Sibetcheu se voyait offrir une nouvelle chance aux lancers francs et les ratait tous les deux, puis se donnait un nouvel espoir. Il réussissait les deux suivants (96-92 à -44 secondes) puis un troisième sur l’action suivante (97-92 à la 39e).
Auteur : J.-P. Chagné