Présentation du week end dans Sud-Ouest

Nationale II : Dernier match aller à Beaupuy face au BBM. (site du Stade Montois)

La phase aller se termine ce week-end en Nationale II (idem en Nationale III) mais il restera encore deux journées "retour" à disputer avant la trêve de Noël. Les Montois se rendent à Beaupuy pour leur second déplacement consécutif. S’ils ne se faisaient pas trop d’illusions samedi dernier en partant à Cognac, ils abordent cette rencontre avec l’ambition de ramener la feuille bleue. Ils ont quelques bonnes raisons d’y croire. Tout d’abord, le bilan entre les deux formations est plutôt à l’avantage des Landais vainqueurs à deux reprises la saison passée puis cet été en match de préparation, quelques jours avant la reprise du championnat. D’autre part, si les Lot et Garonnais ont effectué un départ "canon", ils sont rentrés dans le rang rapidement au point de traverser depuis une période de crise qui s’est soldée par le départ de leur entraîneur. Ce dernier vient d’être remplacé par une vieille connaissance Montoise puisqu’il s’agit de Christian Ortega, l’ancien arrière de l’Elan Béarnais, dont le second fils Joris évolue en Cadets France suivant les traces, quelques années après, de son frère aîné Loïc. L’électrochoc aura-t-il lieu samedi ? C’est ce qu’attend le public de Beaupuy qui garde un souvenir douloureux de la dernière rencontre à domicile qui avait vu les siens laminés 75 à 133 par l’armada Cognaçaise. Le néo coach du BBM a donc beaucoup à reconstruire et il est possible qu’il n’ait pas encore eu le temps de façonner ses troupes à sa guise. Cependant, la volonté est un paramètre important et nul doute que cette arrivée dans le camp bleu va modifier sensiblement les données de la rencontre. Côté Montois, il est nécessaire de rétablir au plus tôt l’équilibre au classement Britannique pour se rassurer et la rencontre de samedi semble être une bonne occasion. Pour y parvenir, il faudra faire preuve d’une grande combativité pendant quarante minutes et ne pas "craquer" dans le money time, le péché pas très mignon de l’équipe cette saison.

« Je fais le psy »

Christian Ortega a accepté la mission sauvetage auprès d’une équipe en perdition

A ce niveau-là de crise, ce n’est plus un emploi, « c’est une mission », réalise Christian Ortega, 59 ans, le nouvel entraîneur du BBM (Beyssac-Beaupuy-Marmande). On écrivait pareil, il y a une semaine, de Frédéric Todéro (1) qui a ensuite fait demi-tour, déçu par l’attitude de ces joueurs « qui n’ont pas envie », selon ses termes désabusés. « Tout ce qui s’est passé avant ne m’intéresse pas, coupe l’ancien international. Ce ne sont pas mes salades. Ce qui m’intéresse, c’est le terrain. » Et son groupe, « fragile », qu’il doit maintenir en N 2.

« Sud Ouest ». Comment avez-vous atterri au BBM ?

Christian Ortega. J’ai quitté il y a dix jours mon poste de manager général au Havre (Pro A) pour rentrer chez moi à Doazit et me rapprocher des miens. J’avais appris la démission de Goran Zagorac lors d’un repas des anciens de l’élan Béarnais et comme j’étais intéressé, je voulais me proposer. J’ai appelé David Jay, le vice-président, qui m’a dit que le poste était pris. Mais David m’a rappelé quand Fred Todéro est reparti. Débarquer dans un club en crise, relégable, c’est nouveau pour vous ? À ce point-là, oui. C’est difficile, je dois l’avouer, car je ne connais ni les joueurs, ni l’environnement du club. En 2002, j’avais connu un peu ça avec Gamarde en Honneur Régionale. Mais le contexte était moins critique, moins tendu.

Vous reveniez chez vous pour raisons familiales, mais vous voilà déjà reparti en mission… Comment vos proches ont-ils réagi ?

Quand je vivais au Havre, je les voyais quasiment une fois tous les deux mois. Alors ils sont quand même contents. J’habite à 1 h 15, je ferai trois allers-retours par semaine jusqu’à la trêve. Puis après, deux seulement.

Passer de la Pro A à la Nationale 2, ça doit vous faire un choc.

Le fossé est énorme. Mais quand on est passionné et un gros compétiteur, on ne peut qu’être excité par ce défi. Je ne pense qu’à une chose : gagner des matches. Bien jouer, mal jouer, peu importe, il faut ramener de la sérénité. Mais je leur ai bien dit qu’on y arriverait ensemble.

On dirait un discours de coach de rugby.

Je vais droit au but. Ils font connaissance avec mon personnage, rigoureux et exigeant. J’attends la même chose d’eux. Le BBM devenait un cirque. Les garçons doivent démontrer qu’ils ne veulent pas en être les clowns.

Le président Serge Faux avait demandé à Fred Todéro de « mettre de l’ordre », d’instaurer des règles de vie. A-t-il fait pareil avec vous ?

Non.

Vous avez rencontré le groupe lundi, qui reste sur sept défaites en huit rencontres. Votre sentiment ?

Les joueurs sont en perte de confiance. Ils ont besoin que je leur parle beaucoup, besoin de réconfort. Je fais le psy, en quelque sorte.

Vous aimez ça ?

Oui. J’aime communiquer, j’aime ce rôle de fédérateur. Je veux leur apporter un peu de soleil. Je leur ai dit qu’ils devaient nettoyer leur tête au Kärcher. Ils savent tous jouer au basket. C’est juste une question de confiance et d’état d’esprit collectif. Je vois des attitudes qui me surprennent agréablement. Les voyants étaient au rouge, certains passent à l’orange. En espérant qu’ils deviennent verts très bientôt.

Vous recevez samedi le Stade Montois. Vous ressentez l’obligation de résultat ?

L’adversaire est complet, et vient de récupérer des blessés. Si on perd, ce n’est pas la fin des haricots.

En cas de maintien, vous restez ?

Je ne suis pas dans cette dynamique du moyen terme. Je ne peux pas répondre.

(1) Il avait remplacé Goran Zagorac, démissionnaire. Mais qui, pour rendre service, a coaché le groupe pour la dernière fois, samedi, à Saint-Médard-en-Jalles

Rupella recrute Yaïci

Le meneur de jeu remplacera Navarro, blessé au talon. Blessé depuis le début du mois de novembre au talon, Bertrand Navarro avait passé, vendredi soir, des examens afin de connaître l’évolution de sa blessure. « Malheureusement pour lui, cela ne s’est pas amélioré. Les médecins songent à une fracture de fatigue dans l’attente d’autres examens. Les règlements de la Fédération fixent la date limite pour qualifier de nouveaux joueurs au 30 novembre. Nous avons donc décidé d’enrôler un nouveau meneur, car Bertrand va être absent durant plusieurs mois », explique l’entraîneur de Rupella.

Un temps d’adaptation

Grégory Thiélin a donc jeté son dévolu sur Boudjema Yaïci, 23 ans, passé par le centre de formation de Strasbourg où il fut un très bon scoreur. Le natif d’Ait Bouada (Algérie) est allé, ensuite tenter sa chance à Bourg-en-Bresse (Pro B) avant de rejoindre Longwy (N1) en 2009. « Là-bas, on lui a diagnostiqué une anomalie cardiaque. Ce diagnostic s’est révélé être infondé quelques mois plus tard. Mais il a quand même vécu une saison blanche. Depuis septembre, il était sur le marché, c’est pour cela que nous l’avons fait signer. »

Arrivé à La Rochelle dimanche dernier, Boudjema Yaïci devrait être qualifié pour la réception de Luçon, samedi. « Sa venue s’est imposée car nous avons des échéances primordiales en décembre et janvier. Cela va également donner au groupe une bonne bouffée d’oxygène, car l’équipe commence à être entamée physiquement. Il va lui falloir une période d’acclimatation. »

Réagir à cet article - Levas - 2 décembre 2010